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Élaborer un fantastique pour aujourd'hui avec les figures de la
ville, de la nuit, du voyage...
Seulement raconter bien... disait Bernard-Marie Koltès,
et cette phrase revient souvent chez Maïsetti (voir son étude surLa nuit juste avant les forêts : Seul, comme on ne peut pas le
dire).
Interrogation sur la ville, sur la cinétique (parcours,
surgissements), mise à nu du tragique et de ses ressorts, dans la
logique propre à l'immense fragilité dite de Koltès.
Et l'autre figure initiatrice de ce décalage à conquérir - mais
dans l'infiniment proche, le presque ordinaire, pour qu'il ait sa
pleine force - c'est probablement Henri Michaux qui le
donne.
Ces Anticipations sont donc à la fois un carnet, épiphanies d'instants photographiés et ce qu'ils décalent du réel,
nous permettant d'entrer dans l'énigme de nous-mêmes, ou les
galeries secrètes du monde, et à la fois une inventio, où
l'écriture naît de cette brièveté même (qui n'est pas liée à
Internet, Michaux ou la Nathalie Sarraute desTropismes la pratiquaient déjà).
Mais c'est bien le
fantastique qui est l'enjeu : expérience la plus rare pour
l'écrivain, la plus haute trace quand on y accède, ou l'exercice de
cheminer vers ce point où le réel bascule.
FB (Lien -> http://www.tierslivre.net)
Arnaud Maïsetti a publié en 2008 « Où que je sois
encore... au Seuil, collection Déplacements (Lien -> http://www.tierslivre.net/depl/spip.php?article21) : interrogation sur
le lyrique, le continu, la voix.
Il propose sur Internet un des sites les plus rigoureux et les
plus inventifs, Carnets (Lien -> http://www.arnaudmaisetti.net/).