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La situation socio-économique et politique du Congo présente, depuis la fin de la conférence nationale souveraine de février 1991, une inextricable complexité qui ne facilite guère l'analyse de tout observateur. Malgré la " démocratisation " du régime politique, l'administration continue à être gérée de façon opaque. Il se crée alors une situation dans laquelle l'acte illicite s'érige en norme, au point que l'" Etat récompense les individus qui agissent dans l'illégalité et réprime ceux qui s'attachent au respect de la légalité ! " Cette pratique repose sur la non-dissociation du domaine public et du domaine privé et sur les techniques de l'allégeance, de la soumission, du clientélisme et de l'ethnorégionalisme.
Ce mode de domination se situe dans un cadre étatique non organisé et non structuré qui est au cœur même du fonctionnement
du système politique congolais, en ce sens que le néo-patrimonialisme et la démocratie sont condamnés à un irréductible conflit. Considérée pourtant comme moteur de développement, l'administration congolaise est malheureusement confrontée à tous ces particularismes locaux qui ne lui permettent pas d'assurer normalement ses missions régaliennes, en dépit des différentes réformes imposées par les bailleurs de fonds internationaux.
Il revient donc aux dirigeants politiques congolais de se conformer
scrupuleusement aux règles juridiques édictées par les lois et règlements, faute de quoi il serait difficile aux citoyens d'obéir aux textes, qu'eux-mêmes ne respecteraient qu'imparfaitement.