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L'élite parisienne avait pris l'habitude de psychiatriser systématiquement mon mal-être existentiel. Elle m'avait conseillé d'aller « chez le psy » pour résoudre les problèmes qui m'empêchaient de me projeter dans un avenir où elle décide pour les autres, qu'elle accuse en réalité de ses propres maux. Tout se réduisait à de la psychologie de comptoir sur mon individualité, comme si la France était un magasin de pièces détachées.
Mais son idéologie libérale de l'individu roi, américanisé, vivant dans un éther où les nations et leur culture millénaire n'existent plus, n'a pas eu le dernier mot. La mondialisation sans frontière, qui méprise pourtant l'identité française, m'a fait découvrir l'identité heureuse de l'Italie, où je vis désormais. La sour latine permet un retour exalté aux racines gréco-romaines de la France. Elle est plus francophile que les Français eux-mêmes, sans les jugements moraux, incessants et hors de propos, sur l'Histoire.
Elle est là pour lui rappeler son droit à la fierté de la continuité historique pour qu'elle en finisse enfin avec le multiculturalisme palliatif. Je dirais de l'Italie qu'elle est la France sans les psychopathologies universalistes. Dans ses écrits sur le Bel Paese, Stendhal s'interrogeait sur les conditions politiques du bonheur. Je m'inscris dans le sillage de cet eudémonisme, pour aider le pays de mes ancêtres, à redevenir, simplement, la douce France.