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Hippocrate, ou plutôt les auteurs du Corpus hippocratique, sont considérés comme étant les initiateurs d'un nouveau mode de pensée sur le plan du raisonnement médical. Mais cette genèse de l'art médical devait peiner à se dégager des notions préalables magiques et sacrées. Les considérations cosmogoniques les relient encore directement avec le divin ou ses équivalents, puissance et bien sûr immortalité.
Le raisonnement n'est plus là médical, comme nous pouvons l'imaginer, mais bien de nature philosophique. La place du médecin hippocratique dans la société est déjà particulière. La médecine magico-religieuse a-t-elle été déjà totalement intégrée aux nouveaux modes de fonctionnement, plus modernes, des médecins hippocratiques ? Les auteurs ont un but. Mais celui-ci correspond-il toujours à la réalité avouée ou souhaitée ? En fait la pensée hippocratique dans son ensemble subit de multiples influences, tout en définissant un mode de pensée original, ce dernier directement issu de la pratique médicale nouvelle sur le plan de l'expérimentation, avec une ébauche de rationalité, un sens indéniable de l'observation.
Elle s'inscrit dans le renouvellement des structures sociales lié à l'évolution de la pensée grecque, différente de la nôtre. Les médecins hippocratiques se sont traditionnellement opposés à la médecine magico-religieuse. Il reste à définir et à démontrer s'ils ont définitivement rejeté toute forme de religion et s'ils sont réellement adeptes d'un rationalisme incompatible avec la religion des grands sanctuaires.
N'ont-ils pas déjà inventé de nouvelles conceptions religieuses, plus ou moins consciemment ?