En cours de chargement...
Au tournant du siècle dernier, la "neurasthénie" devint la "maladie du jour". Cet état d'épuisement nerveux d'origine fonctionnelle, importé du Nouveau Monde, fut fort bien reçu dans l'enseignement de Charcot. Il connut un énorme succès pour englober aux yeux d'un vaste publie, en tant que "maladie de la civilisation", l'ensemble des affections de ceux qu'on appelait alors les "petits mentaux" : névrosés et déprimés de ville.
Ainsi se voyait étendu le champ d'un trouble que son inventeur, Georges M. Beard, entendait limiter avec une précision toute sémiologique. Une précision qui le conduisit à écrire un ouvrage entier sur sa variété sexuelle dont il illustrait les perturbations par des observations évocatrices. Tandis que P. Janet prenait ses distances devant la neurasthénie, S. Freud en fit l'un des points de départ de sa théorie des "névroses actuelles" témoignant d'un trouble de l'économie libidinale.