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Le 31 juillet 1975, la conférence d'Helsinki consacre la volonté de paix de trente-cinq nations, et d'abord des deux super-grands, URSS et États-Unis. Le 27 décembre 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan. Cette guerre, en pleine paix, fit voler en éclats le mythe de la détente. Le monde s'aperçoit soudain, qu'à l'apogée du temps de paix - 1975-1979 - l'URSS a bâti un nouvel ordre. Le premier situé dans l'est européen avait été conquis dans la foulée de la guerre.
Le second s'étend en Afrique, en Asie et en Extrême-Orient. Puissance seulement européenne, il y a encore vingt ans, l'URSS est maintenant présente sur la plupart des continents.
Comment se construit un empire à l'époque de la décolonisation et dans des pays nés des luttes anti-coloniales ? Comment se conquiert un empire en temps de paix sans que la société internationale s'en aperçoive ? Quel est le degré de solidité et l'avenir de cet empire nouvelle manière, conquis à l'abri de l'idéologie communiste ?
Ce sont quelques-unes des questions auxquelles Ni paix ni guerre apporte des éléments de réponse.
Hélène Carrère d'Encausse trace le panorama des avancées soviétiques en Angola, en Éthiopie, en Afghanistan, au Viêt-nam. Elle analyse la prodigieuse capacité de l'URSS à modifier sa stratégie selon les opportunités, passant allègrement de l'intervention militaire directe à l'usage d'intermédiaires cubais ou libyens, des traités de commerce à la solidarité idéologique, sacrifiant même brutalement, lorsque c'est son intérêt, le Parti Communiste local (Irak).