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Le temps est devenu une dimension essentielle et stratégique de l'organisation socioéconomique contemporaine. Il échappe à presque toute analyse et constitue un point aveugle de notre quotidien. Construction sociale méconnue, le temps nous apparaît comme une donnée universelle et intangible du monde physique qui enveloppe toute activité mais reste extérieure à nos choix. Les individus s'en accommodent plus ou moins et les pouvoirs publics tendent à céder devant l'exigence de la ville 24 heures sur 24, les pratiques des entreprises et l'aspiration de certains groupes sociaux à s'affranchir des normes temporelles collectives jugées inutilement contraignantes.
Une régulation publique des temporalités urbaines est-elle encore possible ? Un groupe interdisciplinaire d'universitaires strasbourgeois, soutenu dans ses travaux par le Conseil Général du Bas-Rhin, s'est attaché à montrer comment la conception du temps s'élabore dans notre société, quels en sont les enjeux pour la vie en collectivité et sous quelles conditions les temporalités pourraient constituer un instrument de l'intervention des collectivités locales dans le cadre d'une politique d'aménagement et de régulation territoriale.
Ont contribué à cet ouvrage sous la direction de René Kahn : Bernard Durr (socio-économiste), Michèle Heitz (gestionnaire), Jacques Trautmann (sociologue), Jean-Luc Piermay et Patricia Zander (géographes).