Si l'on entend avec Jacques Rancière la démocratie non pas comme simple forme politique mais comme force d'excès et de dissensus, qu'en est-il alors...
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Résumé
Si l'on entend avec Jacques Rancière la démocratie non pas comme simple forme politique mais comme force d'excès et de dissensus, qu'en est-il alors de la littérature et des arts ? A quelles conditions peut-on dire qu'ils sont démocratiques, c'est-à-dire qu'ils favorisent la redistribution des espaces et des temps, la disposition nouvelle du visible et de l'invisible, la circulation inédite de la parole et du bruit entre ceux qui parlent, ceux qui ne parlent pas, et ceux qui parlent mal ? Par ailleurs, si ce qui se dévoile par choc sensible ne se livre pas immédiatement à la compréhension, à laquelle aspire l'art critique, comment une telle esthétique du choc sensible, en refusant de refermer l'oeuvre sur un concept qui lui préexisterait, pourrait-elle permettre l'expérience d'un sens commun toujours fracturable, se défaisant et se retissant sans modèle ni scénario préécrit ? Quelle est, en définitive, la puissance proprement politique de ce qui, dans le sensible, résiste au sens et à la forme établis ?
Sommaire
Le tumulte des voix, Subjectivité esthétique et énonciation politique
Visages de l'esthétique chez Jacques Rancière et Gilles Deleuze
L'appel de la promesse
La démocratie dans l'histoire des cultures politiques
Politiques de l'accent : Rancière entre Deleuze et Derrida
Le corps de l'émancipation
Politique du malentendu
Le banal livre son secret : Relire Baltiac en lisant Rancière Benjamin et Baudelaire : le régime esthétique de l'art
Politique de la littérature et politique de la peinture dans l'esthétique de Jacques Rancière