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La question de la religion en droit du travail a fait l'objet d'un véritable engouement doctrinal ces dernières années, en lien avec l'augmentation du contentieux né de la manifestation, par un salarié, de ses convictions religieuses sur son lieu de travail. En atteste l'affaire très médiatisée Baby-Loup, où une éducatrice de jeunes enfants, refusant de retirer son voile islamique, s'est vue licenciée.
En effet, force est de constater que les religions ne sont jamais restées indifférentes aux relations de travail : les livres sacrés se réfèrent à plusieurs reprises à la notion de travail ; les ecclésiastiques se sont vus opposer au Haut Moyen Âge des interdits au travail. Réciproquement, le droit du travail français semble marqué dès l'origine par des références chrétiennes, telles que la détermination des jours fériés ou le repos dominical.
Qu'en est-il aujourd'hui? L'interrogation est double. L'on peut, d'une part, s'interroger sur le statut des personnels religieux. Comment concilier les exigences propres aux cultes avec les règles du droit du travail ? Qu'en est-il dans les pays de concordat? On peut aussi s'intéresser à la façon dont les entreprises répondent aux revendications religieuses de leurs salariés et, inversement, à la manière dont elles peuvent imposer à leurs salariés le respect d'une certaine éthique religieuse.
Le débat autour des "accommodements raisonnables" est une illustration des tendances actuelles en la matière.