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A l'écoute de ce qui rêve, de ce qui rate, de ce qui rit, Sigmund Freud découvre, voilà plus d'un siècle, le concept qui structure le champ de l'expérience analytique : l'inconscient. Freud a posé d'emblée que, s'il relève de l'écrit, l'inconscient, n'en déplaise à la neurobiologie, n'est pas réductible à un système de traces, de souvenirs. De se nouer avec le réel et avec le corps, tout ce que chiffre l'inconscient n'est pas lisible.
L'inconscient se construit autour d'un trou, le refoulement originaire ; l'ombilic est ce point où le rêve est le plus près de l'Unerkannte, le non-reconnu, ce qui ne peut ni se dire ni s'écrire, ce point d'opacité qui ne peut en aucun cas être dit et qui est à l'origine du langage. En définissant l'inconscient comme un savoir-faire avec "la langue" , ce qui dans le langage n'est pas réductible à la communication, Jacques Lacan indique que le terme d'une cure analytique ne saurait donc se confondre avec l'épuisement de son déchiffrage mais serait plutôt de l'ordre d'une identification à sa part de réel irréductible.
Les contributions : "De l'importance du grain de sable" par Colette Chouraqui-Sepel ; "Un graphe remarquable : le schéma de la représentation de mot" par Frédéric Morera ; "Ah, la lettre ! " par Bernard Nominé ; "Le sujet obsessionnel et le maître inconscient" par Sol Aparicio ; "Et la nuit je suis un héros. ".