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L'un des apports majeurs des sociétés d'Amérique latine au
monde est la diversité, l'originalité et la créativité de ses
architectures. Il existe en effet une créativité qui n'est jamais la
reproduction exacte de modèles formés à Madrid et à
Lisbonne. L'architecture baroque contribue à la construction
d'une esthétique de la profusion, de la prolifération et de
l'ornementation qui est l'envers de l'angoisse du vide.
Elle peut
être très bien conservée (comme à Quito), trop bien restaurée
(comme à La Havane) voire presque totalement détruite
(comme à Sao Paulo). Mais la ville latino-américaine est faite
le plus souvent d'une superposition de strates. Parmi les autres
éléments qui ont également retenu l'attention dans cet ouvrage
figure le gigantisme des métropoles. Mexico, Rio de Janeiro,
Buenos-Aires sont infiniment plus grandes que les plus
grandes villes européennes, à l'exception de Londres.
Les
sociétés latino-américaines sont des sociétés infiniment plus
urbaines que ces dernières. Mais cette urbanisation, à la
différence de l'Europe du XIXe siècle, n'est pas totalement
dépendante du taux d'industrialisation. Nous nous trouvons en
présence d'une urbanisation refuge formée par des migrations
à la fois internes et internationales. Pour ce faire, les auteurs
de cet ouvrage se sont efforcé de mettre en relief nombre de
formes d'appréhension de ces espaces et de faire dialoguer les
méthodes élaborées par les sciences humaines et sociales pour
mettre en évidence des objets qui vont au-delà du seul
caractère spatial de la ville.