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Dans le très bel ouvrage qu'il a laissé inachevé, " Le Premier Homme ", Albert Camus évoque son enfance à Alger ; il indique aussi ce qui fut l'objet principal de sa recherche : " Il lui avait fallu trouver seul sa morale et sa vérité ", " se fabriquer quelque chose qui ressemblait à une conduite ". C'est l'invention de cette conduite, telle qu'elle apparaît à la lecture des écrits d'Albert Camus, qui est présentée ici.
Cette règle de vie est, selon Albert Camus, une exigence de la conscience ; à ce titre elle a valeur universelle. Sa mise en oeuvre demande de la générosité. " Elle coûte cher ", reconnaît Albert Camus, mais elle donne, ce qui est sans prix, " la volonté de vivre et de faire vivre " ainsi qu'" une promesse de fécondité et de fierté ". C'est en cela qu'elle est un message d'espoir pour tous ceux qui cherchent un sens et une justification à leur vie tant personnelle que collective.
Toutefois, cette conduite, selon Albert Camus, doit être mise en pratique par les seules forces humaines, sans le recours à Dieu. Cette position est aussi une invitation au dialogue. D'où l'importance d'une réflexion chrétienne, montrant que ce recours, loin de nuire à cette conduite, lui apporte un fondement et une espérance.