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Arman est invité chez Théodore Reinach, à la villa Kérylos, où règne "l'esprit grec" : "C'est ici qu'en compagnie des orateurs, des savants et des poètes grecs, je me ménage une retraite paisible dans l'immortelle beauté", inscrit ce dernier sur les murs de la bibliothèque. L'artiste niçois naît l'année même où l'érudit helléniste disparaît, en 1928. Passage de relais hasardeux, cette rencontre est, au premier regard, inattendue.
Qu'est-ce que l'esthétique de l'objet, accumulé, coupé, démultiplié, recomposé, l'esthétique du déchet, de la destruction, de la citation kitsch des années postguerre des Trente Glorieuses et des suivantes, peut avoir en commun avec ce lieu érigé pour célébrer la beauté épurée, harmonieuse, d'une Antiquité revisitée, porteuse des idéaux de démocratie et d'humanisme pacifiste, au tournant dynamique des XIXe et XXe siècles ?