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Colette la pouilleuse, Colette à l'enfance volée, meurtrie par les vexations, les refus, les humiliations, les coups... Des bras hostiles ont barré la route à tout, sauf à la mémoire. Une mémoire aussi fidèle que muette. Marie Duvignau la réveille en silence, avec précaution, d'une écriture blanche et noire que seul le rouge du sang éclabousse parfois. L'auteur accompagne cette douleur surgie d'un autre temps, mais qui en réalité n'a pas d'âge.
Par bonheur, un regard, une voix, une plume peuvent ouvrir une brèche, une fenêtre. C'est beaucoup et c'est bien peu. Les blessures inaugurales ne vieillissent jamais. Prisonnières, recluses, souvent honteuses, elles sont les compagnes fidèles de ce récit.