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Ramuz revisité : écrire sur C. F. Ramuz, c'est faire l'expérience d'un décalage et de divergences profondes. Autant les connaisseurs de l'auteur romand admirent son style, sa manière de mener la narration, son univers sombre et âpre par endroits, lumineux à d'autres, autant le grand public se méfie de celui qu'il considère au mieux comme l'incarnation d'une littérature ennuyeuse. Pourtant, mettez des nouvelles de Ramuz sous les yeux d'un jeune comédien, il sera frappé de leur modernité.
Faites lire Aline à une classe d'adolescents, et ils seront pris par l'empathie du narrateur pour le drame de la jeune fille abandonnée. Si Ramuz est entré dans la Pléiade en 2005, c'est parce que son oeuvre a quelque chose à nous dire, au-delà de son statut de pièce maîtresse du patrimoine littéraire.