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Le coelacanthe est l'objet de bien des fantasmes : affaire commerciale dans les îles Comores (alimentant le marché noir asiatique) ; course au "spécimen" naturalisé dans les muséums (amenant à la quasi-extinction de la souche comorienne) ; étude anatomique (vestiges de poumons, palettes natatoires) dans le seul but de conforter l'hypothèse (pourtant biaisée) du "grand-père de l'Homme"... Devenu à ses dépens vedette médiatique (son effigie étant même imprimée sur les billets de banque comoriens), le coelacanthe s'extraira de ce marasme par un retour à son objet scientifique initial : dans les années quatre-vingt, le coelacanthe est enfin filmé dans son milieu naturel (Hans Fricke, 1987).
Les scientifiques étudient alors la possible survivance de nouveaux foyers de coelacanthes : dans les Iles Salomon par l'enquête de terrain de Jérôme Hamlin ; sur les côtes mexicaines après l'étude d'énigmatiques écailles par Michel Raynal ; sur un territoire espagnol par les ex-voto à l'image du coelacanthe expertisés par Raphaël Plante.