Quel plaisir auraient apporté les ravissantes illustrations de Marie Claude Monchaux à mon Hortense ! Cette bonne voisine de Condéon Charente (vous...
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Quel plaisir auraient apporté les ravissantes illustrations de Marie Claude Monchaux à mon Hortense ! Cette bonne voisine de Condéon Charente (vous qu'neussez bin ? Pas loin de l'arrêt d'Barneuil, in cot passé Barbezieux ?) qui devenait l'ange tutélaire de notre maison chaque fois que nous revenions séjourner dans la " beunasse " familiale. Elle qui avait tant aimé sa petite coiffe, ce joli " sabot d'Angoumois " qu'elle portait jeune fille lorsqu'elle s'habillait dans " ses Dimanches " pour quelque assemblée, foire ou frairie ! Puis jeune femme... Mais de moins en moins souvent, car les difficultés matérielles, les " drôles " ! Voué ! " qu'arrivant pu vite que les rentes " comme chacun sait, les bêtes, et mille soucis empêchaient le ménage de courir la Ganipote autant qu'il l'eût voulu ! Ensuite, après le départ de son " pauv' détint, bouneghens ", elle avait renoncé à toute parure. Elle avait enfermé ses cheveux frisés dans un sévère " mouchenez de tête " qui lui enserrait le crâne par tout un système précis de nœuds, ne laissant à l'abandon qu'une toute petite coque derrière l'oreille. Et voilà que vint dans nos campagnes la mode des chapeaux ! Elle n'eût que mépris pour eux et quolibets pour celles qui les portaient. " Toutes thiéllés chrétiennes qui sembyiant des babouins avec zeux foutus chapiâs su le calâ ! Trouvez vous point ? " Non, nous ne trouvions point. Alors, elle revenait à la charge dans son parler plein d'images savoureuses : " Sacrée chapiâs ' Ol é tout jhuste bon à faire couer les poules dedans. "