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La transdisciplinarité s'impose pour explorer les relations qui unissent le texte et l'image dans le cas particulier de l'instauration de l'oeuvre. Qu'il s'agisse de l'écrit dans l'oeuvre (des phylactères aux tags), de textes d'écrivains liés à la peinture (les créations de Michel Butor) ou de la labellisation probable de l'oeuvre une fois sortie de l'anonymat, est-ce la délimitation du medium selon Greenberg qui conditionnerait la possibilité de son inscription ? Ou bien, comme l'avançait le post-modernisme, l'emprunt, la référence voire l'hybridation renouvelleraient-ils la destinée de l'oeuvre ? L'écrit dans la peinture traditionnelle montre des procédés narratifs, l'écrit dans la peinture contemporaine détourne la graphie de son sens.
La notion d'inscription interroge les processus qui fédèrent ou stigmatisent l'écrit et le pictural. L'iconicité du rapport entre genres d'expression implique une disposition du regardeur à décloisonner les pourtours de ces signes. Le support est lui aussi remis en cause, trouvant dans la formule du livre d'artiste, la plus stable inscription esthétique. Reste donc entière la question de l'hybridation qui au-delà des spécificités écrite ou picturale problématise leur inscription dans l'univers de l'art pour la pérennité de l'oeuvre.