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" Quand mon père pleure, je le prends dans mes bras ". " Je voudrais que ma mère soit heureuse ". " Mon rêve serait qu'on se retrouve tous ensemble avec nos parents dans la même maison ". " J'ai juste envie d'être tranquille ". Ils ont cinq ou dix ans et parlent comme des adultes fatigués. Leurs parents ont déserté la place. Ils sont parfois poussés à s'y installer. A contrecoeur. Le sort des enfants d'aujourd'hui est ambigu.
Matériellement confortable mais précaire. Du fait de l'instabilité outrancière de leurs géniteurs. La société a mal à sa filiation. Et c'est grave pour les enfants autant que pour le futur. Mais quel lien entre l'avenir du monde et le malaise des enfants ? Selon certains experts en éducation comme en écologie, se profile l'éventualité d'un virus unique qui aurait contaminé nos mécanismes de progrès autant que notre humanité.
Au point de craindre la pandémie. Comme s'il existait un lien entre l'instabilité parentale d'une part et notre hédonisme en matière de consommation, de l'autre. Le mal-être des enfants est un appel. A plus de responsabilité. L'entendrons-nous ?