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Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule ce soir de mars 1964 du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le quartier de Queens à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain : « Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle. » On arrête peu de temps après Winston Moseley, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie d’à peine trente ans.
Mais savait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout, que trente-huit témoins hommes et femmes, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? A la fois récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, traversée d’un New York insalubre et résurrection d’une victime, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson.
Est-ce ainsi que les femmes meurent
"Le monde est un endroit redoutable" disait Albert Einstein,
"non pas tant à cause de ceux qui font du mal et ne font rien pour l'empêcher".
Didier Decoin tire matière à réflexion de cette phrase à travers l'histoire véridique de Catherine Kitty Genovese. Un récit saisissant de réalisme qui pose la question de la culpabilité et de la responsabilité de chacun d'entre nous.
Un roman coup de point qui porte à l'introspection.