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L'éducation physique n'est pas l'éducation d'un corps machine, d'un corps outil, d'un corps moralisé, virilisé, normalisé, socialisé... du moins elle n'est pas que cela. Depuis plus d'un siècle ses effets sont multiples et dépendent de multiples influences et tout particulièrement de celle de l'école. Ce que nous pouvons observer rapidement c'est l'intérêt décroissant que cette dernière porte à l'effet esthétique de cette discipline nouvellement intégrée.
Formes de corps, attitudes, mouvements peuvent s'analyser scientifiquement, ils peuvent également être saisis à travers la beauté qu'ils engendrent et qui ne saurait être ressentie sans quelque émotion. En retrouvant les diverses appréciations du beau ainsi créé il est possible de comprendre non seulement les changements qui ont donné un sens à l'évolution de cette discipline d'enseignement mais encore et surtout de s'interroger sur la disparition progressive de cet objectif encore scolaire il y a quelques trente ou quarante ans.
L'école républicaine serait-elle hostile ? Tout effort de démocratisation passerait-il pas l'absence de beau ou ce qui revient au même, par le rejet des différences ? L'éducation physique pour devenir plus scolaire n'a t-elle pas dû refouler cette partie d'elle même qu'aucune autre discipline d'enseignement ne pouvait lui ravir ?