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Dans la mythologie grecque, Hygie ou Hygée est la fille d'Asklépios. Le courant hygiéniste qui grandit, de la seconde moitié du XVIIIe au début du XXe siècle, et cela au point que le XIXe siècle a été qualifié de grand siècle de l'hygiène, peut à juste titre prétendre que l'ensemble des mesures destinées à prévenir les infections et l'apparition des maladies infectieuses, sont primordiales pour être en bonne santé ; autrement dit pour se trouver, suivant la définition de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un "état complet de bien-être physique, mental et social".
Le développement de la vaccination n'a-t-il pas permis, à côté d'autres facteurs agissant dans le même sens, d'enregistrer d'appréciables gains d'espérance de vie ? Du siècle des Lumières, qui fut aussi celui de Lavoisier et des topographies médicales, aux lendemains du Premier Conflit mondial, quels furent, dans le Bas-Languedoc oriental caractérisé par la présence des zones montagneuses, littorales (étangs et marais) et des plateaux des garrigues, les grands problèmes sanitaires auxquels fut confrontée la population ; et quelles solutions ont-ils reçues ? Parce que les sociétés vivent dans un environnement qui exerce nombre de contraintes et procure simultanément maints avantages, l'étude de leur médicalisation progressive, avec le développement de l'hygiène individuelle et collective, l'amélioration des conditions de vie, les progrès de la médecine sous ses divers aspects, conduit à mener une réflexion sur le plan local et régional — l'amphithéâtre languedocien — sur deux siècles.