Royaume artificiel né des caprices coloniaux, territoire de nomades quasiment vide au début du siècle passé, zone de passage aux marges de la grande...
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Royaume artificiel né des caprices coloniaux, territoire de nomades quasiment vide au début du siècle passé, zone de passage aux marges de la grande histoire islamique, État tampon, sans tradition urbaine, riche seulement de ses sables... La liste est longue de ces qualificatifs qui annoncent depuis plus de cinquante ans la disparition du royaume de Jordanie. De cet apparent "non-lieu", quelques images mythiques surgissent pourtant : la cité rose de Pétra, les forteresses des Croisés, la geste de Lawrence d'Arabie, les "immortels" bédouins, farouches et hospitaliers, les Palestiniens revendicateurs et brimés par l'ancien "petit roi" équilibriste, déterminé et modéré à la fois. On ne peut douter que la Jordanie soit "une invention coloniale". Mais cela suffit-il à prédire la fin d'un pays, somme toute assez prospère, doté d'un régime qui en dépit de sa fragilité supposée, n'en finit pas de durer ? Alors, il serait temps de changer de questions, de regarder comment ce pays, né d'un artifice, a su se construire en s'affirmant par ce qu'il est : dans ses polarités et ses fractures, dans l'élaboration de son histoire et de son image.
Sommaire
La vie minérale
ENTRE NOUS
Amman et pourtant, c'est une ville
" L'image est nette " " Une dame en automne "
Comment peut-on être bédouin
Chrétiens et musulmans : l'hospitalité à Kerak
Cinq petits contes
Palestiniens de Jordanie
L'adolescence du regard
L'air s'est desséché
Du stade au village
EMBLEMES AMBIGUS
Virtuelle conversation avec T.E
Lawrence
Les musées, petites fabriques d'imaginaire
Pétra : de la cité des défunts à la métropole de l'Arabie
le papillon
AU FIL DU POUVOIR
Le diwan royal
Les opposants de Sa Majesté
" Le garde-frontière tenait précautionneusement sa carte d'identité "