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A partir des années 1950 et jusqu'à sa mort, Pierrette Micheloud a
tenu régulièrement un journal intime. Entre 1955 et 1960, ce
journal se mue en véritable roman dont les héroïnes sont toutes des
femmes réelles rebaptisées de noms mythologiques ou imaginaires
(Chryséis, Sabik, Sébdémaé…) Combien en avons-nous lu,
d'histoires d'amours malheureuses ! Mais ce récit-là est singulièrement
saisissant, car nous y progressons pas-à-pas avec sa narratrice,
trébuchant avec elle sur les obstacles imprévus, rongeant notre frein
dans les attentes, le coeur battant au moindre bruit dans l'escalier,
sursautant à la sonnerie du téléphone, souffrant à la lecture d'une
lettre assassine… Le Journal de mes amours nous offre l'occasion
d'approcher une Pierrette Micheloud tour à tour naïve et avertie,
cruelle et généreuse, agaçante et pathétique.
Pierrette Micheloud (1915-2007), poète et peintre, s'est installée à
Paris dans les années 1950, tout en continuant à séjourner en Suisse :
dans le Valais, qu'elle n'a cessé d'aimer et de chanter, et à Belmontsur-
Lausanne, où se situait la maison familiale.
Auteure de nombreux
recueils d'une poésie ardente souvent dédiée aux femmes, elle a
également défendu avec constance et générosité l'oeuvre des poètes
contemporains, en créant par exemple le Prix Louise Labbé et en
publiant d'innombrables chroniques dans des revues littéraires et
divers journaux. Son dernier geste en faveur de la poésie a été la
création de la fondation qui porte son nom et qui décerne des prix
substantiels aux poètes de notre temps.