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?C'est dans l'une des écoles communales de ce " village ", l'école du Karrenberg, que se situe l'action du livre, sorte de chronique du début des années cinquante. Epoque où l'instituteur était encore revêtu de toute sa puissance magistrale. Tous les personnages sont réels et les scènes de ce petit monde, à l'aube des grands bouleversements pédagogiques, sont relatées avec humour et minutie. A travers Péo, Poil d'Oeuf et les autres garnements, on devine les grattements des plumes " Ballon ", on respire avec nostalgie l'odeur des encriers de porcelaine et celle, plus âcre, de l'éponge imprégnée de craie.
On retrouve, à travers des yeux d'enfants, les efforts à la fois courageux et naïfs de M. Lesauvage, l'instituteur-directeur, dans une classe " toujours prête à rire ", qui lutte farouchement contre les conformismes administratifs pour risquer " sa " pédagogie et défendre des idées qui lui tiennent à coeur : l'égalité des hommes, leur droit au savoir, la vertu de l'étude et l'importance du chant en commun, qui ensoleille la vie.
Lui qui disait à ses élèves de sixième, le dernier jour de classe, avec une larme dans les yeux : " Je n'ai qu'un conseil à vous donner dans la vie : continuez de chanter ! "