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Cette étude s'attache à penser la relation qu'entretiennent l'œuvre de Gherasim Luca, poète roumain qui a écrit en langue française, et celle de Dimitris Dimitriadis, auteur de théâtre et poète grec, avec la danse contemporaine. Essayer de répondre à la question de ce qui fait danse dans l'écriture, afin d'expliquer l'avènement du geste, a donné la direction de l'enquête. Le concept de performatif, vacillant entre la philosophie du langage et l'esthétique, s'est montré particulièrement adapté à cette réflexion sur la part incarnée de l'écriture.
Faisant entrevoir qu'il n'y a pas d'écart entre le langage et l'action, le performatif ouvre une brèche d'analyse dans ces écritures hybrides et permet de cerner leur insistance à penser les mots comme ce qui permet aux choses d'advenir. Il est ici noué à la notion de répétition et à celle de monstration, comme à autant de cordes dont disposent les gestes dansés et les mots. Un pont est ainsi construit entre la danse et l'écriture contemporaines, une certaine possibilité de comparaison des deux arts.