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La question cruciale des divisions cuirassées initiée par le
colonel de Gaulle en 1934 avec sa croisade pour l'armée de
métier, a occulté, vis-à-vis du grand public, un élément majeur
du développement de l'armée française durant la période du
réarmement : oui, la France disposait, dès l'avant-guerre, de
divisions légères mécaniques (DLM) qui n'avaient de légères
que le nom. Fortes de leurs 300 engins blindés dont 250 chars
(Somua, Hotchkiss et AMR Renault à chenilles) et 50
automitrailleuses Panhard, de leurs trois bataillons de dragons
portés sur motos et voitures tous terrains et de leurs 36 pièces
d'artillerie de 75 et 105 tractées, elle constituaient, peu ou
prou, l'équivalent français des Panzerdivisions.
Mieux, le
concept de la DLM était né en France trois ans avant que l'idée
ne s'impose outre-Rhin. C'est l'histoire de la première de ces
grandes unités françaises d'un type nouveau que ce beau livre
raconte. Une histoire faite de vitesse, de fureur, d'essence, de
poudre et de sang. A l'aube du 10 mai 1940, la Ire division
légère mécanique, la 1re DLM, s'élance sur son objectif :
rejoindre le plus vite possible les Pays-Bas, en pointe de
l'armée Giraud, dans le cadre du trop ambitieux plan allié
visant à la jonction de l'ensemble des forces occidentales face
au déferlement hitlérien.
Ce plan échouera hélas, mais les
hommes de la Ire DLM connaîtront leurs plus belles heures au
cours de ces semaines de ruées et contre-ruées mécaniques qui
les conduiront à travers les plaines de Belgique et des
Flandres, dans la bataille de la forêt de Mormal puis, à front
renversé, à la reprise de haute lutte de Mont-Saint-Eloi.
Echappés de l'enfer de Dunkerque, nombre de ces hommes
vivront, réarmés et rééquipés, les derniers combats sur le sol
de France, sans jamais avoir éprouvé le sentiment d'être
vaincus.
Plus de 450 photographies d'époque, 35 profils des
principaux matériels de combat, 15 cartes des opérations et
engagements, les insignes des corps, un texte haletant. Le plus
bel hommage rendu à nos cavaliers mécaniques et à nos
artilleurs volants, précurseurs des divisions blindées de la
Victoire.