Roman après roman, Pia Petersen prend une place bien à elle et de plus en plus importante dans la littérature française. Membre des auteurs de la francophonie, elle tisse une carrière qui s'oriente de plus en plus vers une écriture en révolte.
L’héroïne du nouveau roman de Pia Petersen est une artiste. Elle s’appelle Emma. Emma peint des portraits dans lesquels elle capture l’âme de son sujet. Elle se glisse sous la peau de ses modèles, à tel point que le portrait prend vie. Ce n’est pas la première fois que Pia Petersen fait de l’art le personnage principal de ses romans
– Iouri en est la preuve. Déjà y flottait l’ambiance d’une société sécuritaire, dans laquelle l’art seul était capable d’ouvrir une brèche, au prix du sang.
Dix ans après Iouri, Emma n’a pas envie de tuer, mais d’être libre. Libre d’aimer, d’abord. Libre de ses mouvements. Libre aussi, et c’est sans doute le fait majeur de La vengeance des perroquets, de penser. Or, cette liberté est attaquée de toute part. Attaquée par un monde d’algorithmes qui enferment chacun dans une bulle numérique. Attaquée par une crise sanitaire mondiale dont les répercussions sociétales et psychologiques sont encore à mesurer. Alors, la question que pose le roman de Pia est la suivante : comment reconquérir notre liberté ?
J’aime le style incisif de la romancière, l’humour décalé des titres de chapitres. Ce livre se lit facilement, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il est facile à appréhender.
Grâce à Pia, nous découvrons que l’idée de liberté est la plus dérangeante de toutes, en particulier dans un monde où l’on peut effacer toutes vos données. Heureusement cette littérature redonne du souffle à nos accès au réel et nous encourage à aller de l’avant.
Son roman, La vengeance des perroquets, nous met en garde contre la surpuissance des moguls de la Silicon Valley et contre l'arbitraire infondé des algorithmes qui définissent les nouvelles orientations de notre société.
Usant d'une langue riche et moderne à la fois, construisant son récit brique par brique avec une intelligence littéraire qui lui permet de développer des concepts intellectuels parfois arides sans pour autant lâcher ses lecteurs, Pia Petersen réussit une nouvelle fois à ouvrir nos esprits.
Il est urgent aujourd’hui de reprendre le dessus sur le réel et, comme ce tendre personnage d’artiste dans La vengeance des perroquets, de relever le défi de la liberté que les arts sont toujours les premiers – et parfois les seuls – à relever.
En deux mots, c'est atypique et passionnant, à la fois fort en intensité intellectuelle et riche en potentiel ludique. Comme un blockbuster qui aurait du sens.
Les algorithmes sont-ils en train d’empoisonner l’humanité ?
Roman après roman, Pia Petersen prend une place bien à elle et de plus en plus importante dans la littérature française. Membre des auteurs de la francophonie, elle tisse une carrière qui s'oriente de plus en plus vers une écriture en révolte.
L’héroïne du nouveau roman de Pia Petersen est une artiste. Elle s’appelle Emma. Emma peint des portraits dans lesquels elle capture l’âme de son sujet. Elle se glisse sous la peau de ses modèles, à tel point que le portrait prend vie. Ce n’est pas la première fois que Pia Petersen fait de l’art le personnage principal de ses romans – Iouri en est la preuve. Déjà y flottait l’ambiance d’une société sécuritaire, dans laquelle l’art seul était capable d’ouvrir une brèche, au prix du sang.
Dix ans après Iouri, Emma n’a pas envie de tuer, mais d’être libre. Libre d’aimer, d’abord. Libre de ses mouvements. Libre aussi, et c’est sans doute le fait majeur de La vengeance des perroquets, de penser. Or, cette liberté est attaquée de toute part. Attaquée par un monde d’algorithmes qui enferment chacun dans une bulle numérique. Attaquée par une crise sanitaire mondiale dont les répercussions sociétales et psychologiques sont encore à mesurer. Alors, la question que pose le roman de Pia est la suivante : comment reconquérir notre liberté ?
J’aime le style incisif de la romancière, l’humour décalé des titres de chapitres. Ce livre se lit facilement, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il est facile à appréhender. Grâce à Pia, nous découvrons que l’idée de liberté est la plus dérangeante de toutes, en particulier dans un monde où l’on peut effacer toutes vos données. Heureusement cette littérature redonne du souffle à nos accès au réel et nous encourage à aller de l’avant. Son roman, La vengeance des perroquets, nous met en garde contre la surpuissance des moguls de la Silicon Valley et contre l'arbitraire infondé des algorithmes qui définissent les nouvelles orientations de notre société. Usant d'une langue riche et moderne à la fois, construisant son récit brique par brique avec une intelligence littéraire qui lui permet de développer des concepts intellectuels parfois arides sans pour autant lâcher ses lecteurs, Pia Petersen réussit une nouvelle fois à ouvrir nos esprits.
Il est urgent aujourd’hui de reprendre le dessus sur le réel et, comme ce tendre personnage d’artiste dans La vengeance des perroquets, de relever le défi de la liberté que les arts sont toujours les premiers – et parfois les seuls – à relever.
En deux mots, c'est atypique et passionnant, à la fois fort en intensité intellectuelle et riche en potentiel ludique. Comme un blockbuster qui aurait du sens.