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Cet ouvrage a pour vocation de mettre en valeur la richesse de la Scuola Napoletana (1606-1656), qui émerge après les deux séjours du Caravage à Naples. Y sont évoqués la naissance, le développement et les multiples facettes du seul centre artistique qui continue de considérer le caravagisme comme une force vitale de la peinture jusqu'en 1656, année de la Grande Peste qui emporte avec elle les derniers peintres d'ascendance caravagesque.
L'auteur revient sur le polymorphisme de l'expression caravagesque dans le Sud, en partant de la période méridionale du Caravage, pour ensuite évoquer l'extrême diversité des peintres caravagesques napolitains, unis par une passion commune pour le caravagisme originel mais dont l'expression artistique intègre peu à peu d'autres influences. Si Battistello et les premiers naturalistes ont une interprétation orthodoxe du caravagisme, Ribera et ses suiveurs optent pour une peinture à forte portée sociale.
Parallèlement, Stanzione et Guarino tissent des liens entre caravagisme et classicisme. Artemisia Gentileschi se démarque par son caravagisme narratif hautement dramatique. Pietro Novelli succombe au néovénétisme et au vandyckianisme en vogue à partir des années 1630. Enfin, en se rapprochant de la moitié du siècle, le caravagisme se fait plus raffiné avec Bernardo Cavallino, extraordinaire artiste proto-rococo, tandis que l'oeuvre de Mattia Preti oscille entre caravagisme et baroque, actant la fin de l'un et l'avènement de l'autre.