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L'amateur de théâtre trouverait son bonheur à observer la société des fourmis. De la tragédie grecque : une reine esclavagiste, surgissant dans une cité étrangère, commence par supprimer sa rivale, ou plutôt, comble de raffinement, semble inciter les ouvrières à tuer leur propre mère. Du Grand Guignol : l'épouse coupe son mari en deux au paroxysme de leur étreinte. Du mélodrame : des ouvrières prennent gout à la liqueur toxique distillée par un parasite et, bientôt esclaves de cette drogue, négligent leurs rejetons pour s'occuper des neufs de l'intrus, dont les larves dévoreront ceux de la fourmilière, désormais condamnée.
Du Vaudeville : certaines fourmis palpent l'arrière-train de pucerons dodus pour en obtenir des sucreries... Cependant, c'est surtout la science-fiction qu'évoque ce monde, à la fois inhumain, surhumain et trop humain, avec ses colonies voire ses fédérations, ses super-cités monumentales, ses soldats et ses ouvriers être asexués créés sur commande -, ses esclaves et ses hôtes indésirables.