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Joyce continuait à écrire des poèmes, par esprit d'enfance. En 1934, dans une lettre du Danemark où il se reposait et relisait les épreuves d'Ulysse, il en écrit un à Stephen, son petit-fils de quatre ans. "Imagine un chat restant au lit, toute la journée, à fumer des cigares". Ces Chats de Copenhague avaient été précédé, quelques jours auparavant, par Le Chat et le Diable, conte où le diable construit un pont en une nuit face à la ville de Beaugency.
Ça n'est pas mal, d'être le petit-fils de Joyce. On a des histoires originales pour soi tout seul. Et des histoires inattendues, pas des contes d'adultes destinées à inculquer l'Ordre dans la tête des enfants. Dans Les Chats de Copenhague, avec cette teinte d'anarchie qui est le goût des Irlandais, les policiers restent au lit à fumer des cigares. Ils leur ont été offerts par de vieilles dames voulant traverser la rue.
Que sont devenues les vieilles dames ? Elles ne sont pas le sujet de Joyce. Dans ses fictions, il y a des hommes de tous les âges, mais les femmes y sont généralement jeunes ; au mieux des mères, jamais de grands-mères.