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La colonisation française, telle qu'elle fût menée à partir de la seconde moitié du XIXe, a fait de l'expression littéraire une quasi-nécessité politique, qui s'est intensifiée avec la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Comme le montre l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie, il était vital, pour maintenir la marche de l'Empire, d'abreuver les communautés - celles des colonies et celles de la métropole - de récits diffusés notamment à travers la presse.
L'exploitation minière en Nouvelle-Calédonie est en ceci exemplaire qu'elle donne à voir l'élaboration d'un grand récit qui a permis de relayer une vision du monde et une conception de l'altérité non seulement fondatrices des littératures coloniales, mais dont la littérature française se nourrit encore, que ce soit pour en décliner de nouveaux avatars, ou pour les remettre en question.