Dans tout livre sommeille une enfance. Le travail du lecteur, c'est de réveiller l'enfant qui dort en l'appelant par son nom propre. La singularité...
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Dans tout livre sommeille une enfance. Le travail du lecteur, c'est de réveiller l'enfant qui dort en l'appelant par son nom propre. La singularité de ce livre est que l'enfant n'y dort pas, en proie à l'insomnie de cette vérité : il va mourir. Bien sûr, pour nous lecteur, cette vérité n'est pas recevable. Nous savons qu'aucun de nous ne mourra jamais, bien sûr, sauf celui-là, à qui l'annonce de la fin aura été donnée très tôt sans doute. Dans cet éblouissement là, trop de jour, trop de nuit, il écrit. Tant qu'il écrit, il peut mourir, c'est donc qu'il est vivant.