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A la suite de Voltaire, Montesquieu et Gibbon, l'Empire byzantin est le plus souvent représenté en Occident comme un Etat dominé par l'Eglise orthodoxe, au détriment du pouvoir de l'empereur lui-même. Mais une analyse plus précise du droit byzantin et des décisions de justice permet de réévaluer le rôle de l'Eglise dans le système judiciaire entre le Xe et le XVe siècle. L'Eglise prend-elle le contrôle de l'administration de la justice à Byzance en obtenant des compétences nouvelles ? Quelles sont les affaires réellement jugées par les tribunaux ecclésiastiques ? Pourquoi le laïc byzantin a-t-il recours à eux ? Tout en donnant un aperçu des litiges quotidiens des Byzantins comme des affaires d'Etat les plus graves, cet ouvrage permet de mieux caractériser la relation entre le droit écrit byzantin et son application dans les tribunaux.
Il met en lumière le rôle actif des clercs dans la résolution des conflits à Byzance dans les tribunaux impériaux et dans leurs activités notariales et arbitrales. Enfin, il s'intéresse aussi à l'indépendance des juges ecclésiastiques vis-à-vis de l'empereur. Romain Goudjil montre ainsi que, loin d'être un juge suprême pour tous les Byzantins, l'Eglise ne cherche jamais à prendre le contrôle de l'administration judiciaire byzantine.
Elle joue le rôle qui lui est attribué en droit et sert les intérêts de l'empereur.