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Moments inscrits dans l'espace de deux chairs et au croisement de deux paroles, la naissance et le mariage s'accompagnent de rites d'insertion d'un élément neuf dans une famille d'accueil. Mais le mariage n'est pas plus assurance d'une gestion du couple que la gestation n'est sûreté de la gestion de l'enfant porté. D'où la multiplicité des précautions sociales et religieuses pour conjurer les risques encourus.
Du jardin prénatal mythifié jusqu'au champ d'affliction où sont temporairement reclus les veufs, s'opère un parcours passionnant à travers la symbolique et les pratiques de la grossesse (nouer le pagne évite une fausse-couche), de l'accouchement (avec baptême par l'eau tombant du toit de la case), de la venue de jumeaux (petits vodu, vainqueurs des sorciers), de l'alliance dotée (laquelle des calebasses voulez-vous ? ) et des ruptures éventuelles (répudiation décidée par l'homme, divorce demandé par la femme).
Les exemples sélectionnés au Sud-Togo suggèrent quelques inductions conclusives pour l'Afrique entière.