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L’historien Jean Claude Schimtt s’est affirmé depuis la fin des années 1970 comme un expert de l’histoire des mentalités médiévale. Cette étude précurseur relève certes de la micro-histoire mais permet d’entrevoir la longue durée et la place des superstitions dans l’imaginaire médiévale. En effet, l’historien nous décrit l’histoire du culte d’un lévrier « canonisé » par les paysans des Dombes, réputé soigné les enfants malades. Au-delà de l’anecdote, ce culte nous renseigne non seulement sur les relations entre religion officielle et cultes populaire, mais aussi sur la continuité des superstitions populaires jusqu’à l’aube du siècle dernier. Un indispensable, plaisant à lire qui ravira les érudits comme les curieux.
Pourquoi un pouvoir royal non démocratique repose-t-il tout de même sur une consultation constante de son peuple ? Tel est le paradoxe soulevé par l’historien Michel Hébert dans cette étude des assemblées à la fin du Moyen Age. En étudiant non seulement les assemblées politiques et sociales, l’historien propose une approche novatrice de l’histoire du consentement politique antérieur à la Révolution. On appréciera tout particulièrement la plume simple et élégante de l’auteur qui nous livre une analyse qui ravira érudits et curieux. C’est un nouveau regard jeté sur l’histoire politique qui n’attend qu’une étude détaillée de chacune des assemblées présentées !
L’historien Yves Marie-Bercé a voué sa carrière à l’analyse des révoltes et contestation à l’encontre du pouvoir au cours de l’époque moderne.
Cet ouvrage de référence s’attache à analyser les mécanismes de la révolte paysanne au XVIIe siècle, moment d’affirmation de la fiscalité et du pouvoir royal. C’est une étude érudite mais néanmoins facile d’accès qui nous donne à voir la manière dont la communauté paysanne se révolte contre l’étranger, symbolisé ici par l’arrivé des impôts et receveurs royaux (les fameux « gabelous »). En somme, cet ouvrage
donne à voir la manière dont une société paysanne tente de résister au processus d’affirmation de l’Etat royal. On appréciera tout particulièrement l’attention donné à la matérialité de la révolte (les cris, les chants, la temporalité), rendue possible par une analyse et connaissance précise des sources. Un essentiel !
Est-il encore nécessaire de présenter l’apport essentiel aux SHS de cette étude par l’historien sociologue Norbert Elias ?
Son ouvrage s’est effectivement affirmé comme un incontournable pour tous ceux qui désirent comprendre comment la violence a cédé le pas à une société de cour raffinée. Ce processus, décrit avec brio par l’historien s’affirme sur le long terme, entre la fin du XIVe siècle et le début du XVIIIe siècle. Au cours de cette période, la noblesse et les cours princière ont effectivement joué un rôle central dans l’élaboration de cette « civilisation »
des mœurs. Pourtant, Norbert Elias ne s’abaisse jamais à la caricature d’une société médiévale violente et d’une cour de Louis XIV policée. Il analyse, dans la droite lignée de Max Weber, la façon dont la violence est progressivement monopolisée par l’Etat royal. Un incontournable pour les érudits et les curieux.
L’historien J. B Santamaria, spécialiste de l’histoire du pouvoir et des institutions financières médiévales propose dans ce bel ouvrage une analyse novatrice du gouvernement à la fin du Moyen Age. Effectivement, le secret et son contrôle se trouvent non seulement au cœur d’une pensée médiévale liturgique et politique complexe, mais aussi des pratiques de gouvernement avant Machiavel. Ainsi, l’historien, avec sa plume élégante et percutante, nous livre une étude érudite et fluide par le recours à des exemples précis concernant le secret du roi et du duc de Bourgogne (également
comte de Flandre à la fin du XIVe siècle).
Un ouvrage essentiel pour ceux qui désirent redécouvrir cette période clés de la construction des États modernes.
L’historien et archéologue, professeur à l’université de Lille, M. Vivas propose dans ce collectif un regard neuf sur la justice médiévale.
En développant les apports récents de l’archéologie à la question des peines corporelles et de la justice, l’équipe d’historiens et archéologues entendent relire les rites médiévaux sous l’angle de la matérialité des corps. L’ensemble d’articles donnent à avoir un dialogue profond entre l’histoire et l’archéologie, ainsi que les différents courants historiographiques les plus actifs. Un bel ouvrage qui ravira les spécialistes
de la question tout comme les curieux cherchant à déconstruire l’image obscurantiste de la justice médiévale. On appréciera tout particulièrement l’insertion de nombreux documents, allant des photographies des sites de fouilles aux coupes stratigraphiques, en passant par les tableaux de synthèses qui appui le propos des chercheurs.
L’historienne Maud Ternon, disciple de Claude Gauvard développe dans cet ouvrage une analyse de la folie sous un angle novateur : celui de la justice médiévale. Si les travaux de Michel Foucault à propos de la folie au Grand Siècle restent une référence, cet ouvrage entend déplacer l’étude de la folie sur la fin du Moyen Age, au prisme des sources judiciaire. Au-delà de l’érudition et du travail de critiques des sources, l’historienne nous dévoile toute une société médiévale où la folie tient une place particulière, entre rejet et fascination.
Un ouvrage agréable à
lire qui met l’érudition au service d’une analyse de la société et des rites médiévaux.
Cet ouvrage est la clef de voûte d’une carrière d’historienne qui a révolutionné l’histoire de la justice et des peines médiévales. En effet, Claude Gauvard s’est attachée depuis les années 1990 à analyser la justice médiévale sous l’angle des symboles et rites d’une société définie par les relations d’hommes à hommes et la réputation. Au travers de ce livre, l’historienne nous livre un récit au plus proche des condamnés à mort, entre anonymes et grands criminels. C’est tout un système judiciaire qui se dévoile sous sa plume fine et élégante.
Ainsi, cet
ouvrage s’adresse non seulement aux spécialistes mais aussi au grand public désireux de découvrir la justice médiévale, loin des clichés obscurantistes.
C’est décidé, Batman est allé trop loin. Le Joker est bien décidé à l’arrêter ! Après tout, Gotham mérite bien mieux comme justicier. S’il ne peut pas le devenir : il deviendra maire et fera juger l’homme chauve-souris au tribunal.
Oui, vous ne rêvez pas, le Joker se rachète une morale dans White Knight. Cela est si surprenant que le lecteur restera intrigué jusqu’à la toute dernière page.
Ô toi le monstre
Astérios n'y est pour rien. Pourtant, c'est bien lui qui sera enfermé dans un labyrinthe imaginé par Dédale en personne.
En se découvrant monstre, il est pourtant devenu plus humain que les hommes. Si on se souviendra plus tard du Minotaure, il est important de garder à l'esprit le prénom de ce prince.
Une réécriture astucieuse de la mythologie grecque, plus précisément du mythe de Thésée et le Minotaure. Sylvie Baussier sait marquer les esprits.