A la lueur des derniers événements, une nouvelle voie s'ouvre à l'Occident. Elle est hybride et ne se fonde plus sur la vieille division idéologique entre la gauche et la droite. Elle jongle entre stratégies financières et condition humaine. Les néoconservateurs jouent les peurs, la soumission et le virtuel face aux démocrates inspirés par les réalités humaines, l'émotion et le vécu. Jacques Chirac fut l'un des premiers à résister au néoconservatisme, notamment en dénonçant l'intervention des Américains et de leurs alliés en Irak. S'il sera très vite bridé en politique, son discours est juste et s'aligne parfaitement avec un mouvement appelé à devenir puissant, celui des démocrates universalistes dans lequel s'inscrivait déjà Bill Clinton, sans doute bientôt rejoint par Barack Obama. Le nouveau président des États-Unis recentre le monde sur la pratique d'un libéralisme originel dont l'humanisme est fondateur. Que ce soit avec Chirac ou d'autres, l'humain doit être au centre de toute réflexion, de toute application de décisions politiques, économiques et environnementales. C'est le sens même de l'existence de la Fondation créée par l'ancien président de la République, dont l'objet la porte bien au-delà des frontières de l'Hexagone. On est loin du Chirac secoué par les affaires. On est en face d'un personnage dont l'universalisme est souligné en outre par des témoignages originaux et étonnants.