Contre le totalitarisme "soft" du "safe"...
La crise de la Covid 19 a révélé un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe " démontre cet essai particulièrement incisif. Mathieu Slama y analyse les faits, les mots, qui ont fait croître l'acceptation de la servitude chez un peuple pourtant réputé rebelle depuis la Révolution.
" Comment un peuple, réputé rebelle, a-t-il pu consentir à ce qu'on lui retire, une à une, ses libertés ? Avec cet essai incisif, Mathieu Slama analyse l'intégralité de la séquence du confinement depuis le 16 mars 2020, les faits et les mots, qui ont contribué à faire croître, dans les esprits, l'acceptation de la servitude.
Réactualisant la pensée de La Boetie, Slama voit dans la crise de la Covid, le révélateur de l'apparition d'un nouveau totalitarisme " soft " soucieux du " safe ", c'est-à-dire de notre sécurité.
En cause, Macron, responsable du dévoiement de l'art de gouverner en une technique de management, cherchant non pas le bien commun, mais le bien-être de chaque citoyen - au prix de toutes ses libertés. Ainsi le politique s'est-il effacé devant le médecin, ouvrant la voie au gouvernement de ce que Walter Benjamin appelait la " vie nue ".
Dans une société où les citoyens ont été rendus à leurs seules existences biologiques, contrôlables, quantifiables par le " bio-pouvoir ", théorisé par Michel Foucault. Ainsi l'état et sa bureaucratie sont-ils responsables de l'infantilisation d'un peuple, soudain sommé de dire ce qu'il fait, avec qui et à quelle heure dans l'" absurdistan " français. Pour l'auteur, l'éclipse de démocratie qu'aura constitué la Covid-19 n'est pas un commencement mais au contraire l'aboutissement d'un mouvement déjà ancien qui a préparé à l'abdication volontaire en chaque citoyen de la première des libertés : celle de penser et de dire ce qu'il pense.
La conception limitatrice de la liberté n'est ainsi pas née de la crise sanitaire.
Mais elle a été préparée par des renoncements successifs avec un point de bascule en 2002, où Michel Houellebecq est condamné pour avoir " blasphémé l'Islam ". Encadré par le double puritanisme, du protestantisme américain, ressuscité avec l'idéologie woke, et du puritanisme islamiste, le citoyen est ainsi prêt à accepter, comme l'écrivait en 1977, de façon prophétique, Gilles Deleuze, " ce néofascisme, qui est une entente mondiale pour la sécurité, avec l'organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, chargés d'étouffer chaque chose , chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma ".
Réfléchir, s'informer, réfléchir..
Un citoyen responsable est un citoyen qui réfléchit, qui s'informe, qui réfléchit ,en mettant à jour son cerveau. Ce n'est pas un citoyen qui prend pour argent comptant ce que des politiques imposent par la manipulation de chiffres ou de vocables....réussir à faire croire à une population (en grande majorité... Car qui ne dit mot consent) qu'une injection était forcément un vaccin utile et efficace est le summum du talent politique.