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La commune d'Arles possède un territoire original qui est composé, pour une grande part, de lieux aussi universellement connus que la Camargue et la Crau. Le XIXe siècle a été, pour la ville, volontiers tournée vers son passé, le moment des choix. Placée devant la nécessité de moderniser son agriculture et, simultanément, de développer de nouvelles activités urbaines en remplacement des anciennes, la vieille cité semble avoir connu des difficultés particulières, qui la singularisent dans l'ensemble national.
Il n'existe pas, en effet, à cette époque, d'autres villes de cette taille qui soient, à la fois parmi les plus grands ports de France, et qui disposent d'un territoire agricole aussi important. Cette singularité mérite que l'on s'y arrête quelque peu, ne serait-ce que pour vérifier comment l'environnement politique et économique local et national a joué un rôle décisif, qui a laissé peu de place à l'initiative proprement arlésienne.
En définitive, la ville n'a pas réussi à protéger son territoire, et celui-ci n'a pas réussi à protéger sa ville. C'est ce processus complexe d'interaction entre une ville et son territoire, que Paul Allard a voulu éclairer dans cet ouvrage, sans pour autant prétendre à l'exhaustivité.