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Lorsque les érudits du XVIIe, du XVIIIe ou du XIXe siècle évoquent la Renaissance, ils lui attribuent toujours le vieux blasphème du "De tribus impostoribus" et, à l'époque de Machiavel même, aucune accusation n'est plus fréquente que celle d'avoir écrit le traité honni. Mais si la Renaissance ne nous a pas légué, à proprement parler, de Traité des Trois Imposteurs, aucune période n'a été aussi hantée par ce thème, et il est frappant de constater combien quelques esprits, alors, s'éloignaient de l'orthodoxie catholique ou réformée.
Pour les auteurs de cet ouvrage, il ne s'agit pas néanmoins de recenser les accusations d'athéisme mais d'étudier des comportements qui soient vraiment significatifs de l'irréligion, et de reconstituer une argumentation structurée qui exprime réellement le déisme, ou l'athéisme de cette période. Et de se demander si le XVIe siècle ne croit pas aussi à Satan, aux Astres, à la Fortune, et à la Nature...