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La Congrégation des Sours franciscaines de la Devèze a été fondée, voici un siècle, par le Père Robert. Les Sours qui y font profession, se donnent pour apostolat de soigner les malades du sexe féminin, de tout âge et de toute condition : fillettes, jeunes filles, femmes âgées, atteintes d'affections incurables, spécialement de celles qui touchent le système nerveux. Pour cette tâche si difficile, humainement si rebutante, elles ont renoncé à tous les agréments de la société, dans le seul désir de soulager, pour l'amour de Dieu et des hommes, ce que l'on ne peut pas guérir.
Rien de plus bouleversant, que de visiter une de ces maisons, où, dans le silence, dans la modestie, dans la foi aussi, qu'avive la prière, les Sours se donnent aux pauvres êtres deshérités que la société abandonne. Incurables ? Sans doute. Mais là où la médecine est désarmée, la tendresse maternelle des Sours peut consoler et apaiser. C'est l'existence d'une de ces religieuses que l'auteur a décrite, avec tout ce qu'elle comporte d'abnégation, de fatigue, de désillusions, parfois de découragement, mais aussi de douceur dans l'épanouissement de la charité.
Il a retracé, chemin faisant, la vie de la communauté, le destin d'une malheureuse incurable, et évoqué quelques-uns des problèmes qui tourmentent toujours nos consciences : est-ce la peine de se dévouer pour des causes désespérées ? Les ressources de la science parviendront-elles à remplacer celles de l'amour ? Un livre de consolation et de foi, pour tous ceux qui souffrent, comme pour tous ceux qui n'ont pas hésité à quitter père et mère, afin d'accomplir pleinement le Commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même.