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Avons-nous toujours besoin d'un père et d'une mère ? À l'évidence oui ! Un enfant a bien sûr une mère. L'enfantement l'impose. Quant au père, si le doute subsiste, sauf à recourir à l'ADN, nous ne manquons pas de stratagèmes - fictions ou semblants : mariage, présomption de paternité et dogme du patriarcat - pour consolider sa place, sinon sa fonction, à la mesure de son incertitude.
Mais l'évidence aveugle ! Répondre par la positive aussi vite à cette question revient à faire l'impasse sur le fond : de quoi parlons-nous lorsque nous parlons de père ou de mère ? S'agit-il d'un rôle à jouer ou d'une place à occuper selon qu'on est homme ou femme ? Dans moult organisations familiales d'ici ou d'ailleurs, tout se passe bien différemment.
Et finalement, l'enfant n'y grandit pas si mal, même en l'absence de père et/ou de mère !
En écho aux évolutions sociétales qui bouleversent nos modalités de « faire famille » et le traitement social qui en découle, les auteurs se livrent à une opération de déconstruction, c'est-à-dire d'analyse (théorique et non pas idéologique) de ces catégories chargées d'histoire, de sens et d'affects - père, mère, papa, maman...
- et dont l'évidence des significations qu'elles véhiculent forcent le sens et empêchent la connaissance.