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Belfort, arrière-pays roman adossé aux pays du Rhin, fut de tous temps lieu de passage des invasions venues de l'Est, porte ouverte ou fermée suivant les vicissitudes de l'Histoire. Longtemps bourgade collée à son rocher fortifié, la ville naît réellement à la fin du XIXe siècle avec l'implantation des usines. L'une d'elles, Alsthom, joue un rôle primordial dans la vie de la cité. L'auteur défend la thèse selon laquelle l'urbanisation, la vie culturelle, les comportements sociaux et politiques, sont des produits du rapport usine-cité, et constituent un système singulier : l'industrialisme belfortain.
Ces rapports font aussi que Belfort, tout en n'étant plus alsacienne, ne s'est jamais identifiée complètement comme comtoise. Au seuil de cette ouverture européenne, dont on ne sait trop s'il faut en attendre une perte des identités, ou leur affirmation nouvelle, ce livre s'adresse aussi bien au Belfortain de souche, qu'à l'arrivant de fraîche date, ou au visiteur de passage. S'il n'échappe pas aux clichés, partant de ceux d'aujourd'hui, il prétend leur restituer une profondeur de champ rendant intelligible le mouvement de la vie de la ville, et de ceux qui la font.