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Une édition de référence de Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.« Et comme Bruges aussi était triste en ces fins d'après-midi ! Il l'aimait ainsi ! C'est pour sa tristesse même qu'il l'avait choisie et y était venu vivre après le grand désastre. Jadis, dans les temps de bonheur, quand il voyageait avec sa femme, vivant à sa fantaisie, d'une existence un peu cosmopolite, à Paris, en pays étranger, au bord de la mer, il y était venu avec elle, en passant, sans que la grande mélancolie d'ici pût influencer leur joie.
Mais plus tard, resté seul, il s'était ressouvenu de Bruges et avait eu l'intuition instantanée qu'il fallait s'y fixer désormais. Une équation mystérieuse s'établissait. À l'épouse morte devait correspondre une ville morte. » (Extrait du chapitre II.)
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Bruges de poésie et de chagrin, dans laquelle erre Hugues, inconsolable après la mort de sa femme. Hanté par le spleen, ce texte magnifique oscille entre le naturalisme et la littérature décadente. C'est aussi une ode à l'amour fou et un des plus beaux textes de la fin du XIXème siècle.