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« Carmen » figure parmi les ouvres conseillées en classe de seconde. « La Vénus d'Ille » et « Colomba », autres nouvelles de Mérimée, sont au programme des classes de quatrième et troisième. Mérimée - et le genre de la nouvelle - ne sont donc pas une découverte pour un lycéen, et Carmen permet de réactualiser, en début d'année, certaines des connaissances acquises au collège. La construction de la nouvelle se prête particulièrement à l'étude de problèmes narratologiques : temporalité, narrateurs et point de vue, mais surtout articulation de plusieurs lignes de récit.
Le plaisir de la lecture, envisagé ici comme un plaisir intellectuel, répond ainsi aux exigences du lycée, où est enseignée l'analyse méthodique des textes, ce qui suppose la capacité de revenir sur ses premières impressions, de les critiquer éventuellement.
L'auteur de ce livre s'intéresse à l'histoire, certes, mais pour permettre à l'élève de s'interroger sur la façon dont elle est racontée, sur les choix de l'écrivain, et les effets de ces choix pour le lecteur.
L'élève acquiert ainsi, peu à peu, l'aptitude à interroger le texte, en réutilisant ses connaissances dans un contexte nouveau. Il développe des méthodes de compréhension et d'interprétation, et ses connaissances doivent être tirées de l'observation du texte.
La lecture proposée ici suit l'ordre de la nouvelle, sans enquête préalable sur l'ouvre ni sur l'auteur. L'élève est invité à s'interroger sur le livre, à le manipuler, à comparer les éditions disponibles.
Il découvre ensuite Mérimée et son ouvre, au fur et à mesure de la lecture, ne s'interrogeant sur la biographie de l'écrivain qu'autant qu'elle peut éclairer le texte qu'il lit. Une comparaison de passages de « Carmen » et de « Manon Lescaut » lui permet de se familiariser, en début de seconde, avec les thèmes d'une ouvre qu'il approfondira en première.
Le personnage de Carmen a connu une audience qui déborde largement celle de l'ouvre de Mérimée en général.
C'est pourquoi l'étude est prolongée par celle de documents auxquels le lecteur peut confronter l'information et la création de Mérimée.
Enfin, l'opéra, principal responsable de la vulgarisation de l'ouvre, permet un entraînement à la comparaison des textes et des genres. Il permet aussi de s'interroger sur les interprétations du personnage éponyme, en cherchant à comprendre ce qui peut justifier les partis les plus opposés.
En annexes, une biographie de Mérimée, les sources de Carmen, un plan de travail : insertion de l'étude de l'ouvre intégrale dans le projet pédagogique du début d'année en seconde et une bibliographie complètent intelligemment un outil de travail prêt à l'emploi pour les professeurs de lettres.