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Machiavélique, empoisonneuse, criminelle, responsable du massacre de la Saint-Barthélemy : telle est pour une majorité de Français l'image de Catherine de Médicis. Or celle qui a gouverné la France pendant plus de trente ans, soit directement, soit par l'intermédiaire de ses fils, tous trois rois de France, mérite mieux que cette image caricaturale. Pragmatique et adepte de la négociation, l'éternelle dame en noir fut au contraire une infatigable faiseuse de paix, soucieuse de maintenir la concorde nationale, quitte à apparaître à chacune des factions qui s'entredéchiraient alors - huguenots et ligueurs catholiques - comme une menteuse et une intrigante.
Cette femme, dont la vie fut marquée du sceau de la mort - celle de ses parents, celle de son mari, celle de la plupart de ses enfants - fit tout pour préserver la vie des Français. Elle n'hésita pas à se compromettre afin de maintenir l'équilibre entre des forces antagonistes, décidées à en découdre jusqu'à livrer le pays à feu et à sang. Il fallut pour cela qu'elle se résolve à certaines extrémités : Catherine de Médicis fut une reine de fer.
Que fût-il advenu de la France si son bras avait reculé, si sa main avait tremblé ?Raphaël Dargent, historien et écrivain, ouvre depuis de nombreuses années à la redécouverte des grandes Figures de l'histoire de France. Auteur de plusieurs ouvrages remarqués, il a notamment publié en 2009, Napoléon III, L'empereur du Peuple aux éditions Grancher