Fille d'une famille d'expatriés, Jain passe une partie de sa jeunesse à Pointe-Noire, au Congo. Nourrie par les influences tout en swing de ses parents, d'Aretha Franklin à Janis Joplin jusqu'à Otis Redding, Jain se met très vite à pratiquer la guitare et la batterie avant de composer ses propres morceaux. Et de les enregistrer, grâce à ce jeune homme que lui présentent ses amis du lycée: « Monsieur Flash », un passionné de rumba habitué des scènes de Pointe-Noire, qui dispose chez lui de tout un matériel de studio.
« La soul de mes parents et mes années africaines sont ancrées en moi. Ma musique a toujours été pleine de couleurs, donc », décrit Jain.
Suivant les pérégrinations de ses parents, celle-ci quitte bientôt l'Afrique pour découvrir ensuite les Émirats arabes unis et leur capitale Abu Dhabi. Là-bas, elle apprend à maîtriser les percussions orientales et ajoute à son répertoire d'inspirations les envolées de la grande voix arabe Fairouz.
Surtout, passant des différences culturelles de l'Afrique à l'Orient, Jain se forge une conscience du monde. « J'ai eu une jeunesse déroutante. J'ai vu des choses qui m'ont permis de savoir sur quelle planète je vis, avec ses différences, explique la chanteuse. Cela me permet de garder la tête froide. »
Arrivée à Paris, Jain rencontre le producteur Yodelice qui la signe sur son label Spookland.
Du mélange de leurs expériences naîtra son premier album. « Zanaka », « enfant » en langue malgache, dit tous ces enthousiasmes, ces secousses et cette délicatesse des pays de soleil qui ont fait la vie de Jain jusque-là. Un journal du cur de dix morceaux dont le fameux « Makeba », et sa célébration puissante de l'Afrique.
Paru en 2015, ce premier album consacré disque de diamant vaut même à Jain la Victoire de la musique de l'interprète féminine de l'année en 2017 et une nomination aux Grammy Awards, à New York, au début de l'année 2018.
Depuis la sortie de « Zanaka », Jain prend toujours plus la route: elle compile aujourd'hui plus de 200 dates de concert. Il y a eu les 30 000 personnes qui l'ont applaudie devant la scène du festival des Vieilles Charrues, en France, ou bien toutes ces salles d'Amérique, de Nashville à Los Angeles et New York, où Jain est venue faire découvrir sa musique, s'imposant ainsi comme l'une des principales artistes francophones outre-Atlantique.
« Là-bas, il a fallu convaincre. J'avais l'impression de retrouver une base », note Jain.
De nouvelles expériences qui finissent par pousser la jeune Toulousaine à reprendre le chemin du studio. « Un nouveau souffle », dit-elle simplement. Toujours accompagnée de Yodelice, Jain a passé les derniers mois à mettre la main à un deuxième album donnant à saisir un peu plus fort cette passion amoureuse pour le rythme.
Bien sûr, ici il est encore question d'Afrique, comme sur le morceau « Oh Man », accompagné du kora du Malien Sidiki Diabaté, fils du légendaire Toumani. « Ceci dit, je voulais évoluer aussi, ajoute Jain. Aller au-delà de ce qui me suit toujours. Cette fois, il y a un mélange. »
Avec « Souldier », son 2e album, elle creuse sa curiosité pour le monde et ses variations.
Parallèlement à la parution de sa bande dessinée « CityZen » (avec Toledano, Robledo, Léa Galice et Perez) aux éditions Dupuis, son 3e album musical est en cours de préparation.
Damien Perez est né en 1972, avec l'impression qu'il lui manquait une case.
Depuis, il la cherche en écumant le milieu de la bande dessinée, où il s'amuse de mille manières. On l'a ainsi croisé en tant que journaliste chez « BoDoï », « Vécu », « Tchô! », « Casemate » et surtout « Le journal Spirou », où il officie en tant qu'interviewer et rédacteur. Père de quatre enfants et attiré par la transmission des savoirs, il a fondé et dirigé « Groom », magazine de décryptage de l'actualité en BD.
Les plus grands noms de la profession, ainsi que des personnalités publiques de tous bords, s'y succèdent le temps de quelques numéros qui feront beaucoup lire et parler, avant que « Groom » ne raccroche en 2017. Il a également été rédacteur en chef d'un « Méga Spirou » consacré à Gaston (2018), où l'on a pu croiser des prix Nobel, des responsables politiques, des auteurs, des acteurs et des grands chefs, tous fans du héros sans emploi.
Damien Perez a également édité quelques albums pour les éditions Dupuis:le footeux et mafieux « Deathfix », par Nix etBenus, ou encore le pédago-rigolo « Complotistes », par Fabrice Erre et Jorge Bernstein. Scénariste, il a commis quelques albums dont « I. N. R. I - L'enquête », avec Denis Falque et Didier Convard (Glénat), la série« L'ordre du chaos », avec Sophie Ricaume (Delcourt), mais aussi « CityZen », one shot SF et écolo en compagnie de la chanteuse Jain, Léa Galice, Marcial Toledano et José Robledo.
Et comme il lui reste un peu de temps, il anime tables rondes et battles de dessin dans divers festivals BD en France comme en Belgique. Si tout va bien, Damien espère ne jamais trouver sa case manquante. Histoire de continuer à la chercher.
Passionnée de BD, d'aventures et d'apprentissage de choses diverses et parfois absurdes, c'est tout naturellement que Léa s'est lancée avec enthousiasme dans la coécriture de « CityZen » lorsque sa sur Jeanne (Jain) lui a demandé de participer au projet à ses côtés.
Sa première BD, elle avait 9 ans lorsqu'elle l'a écrite, « Jim Kim », une histoire inspirante et passionnante de deux âmes surs, qui se rencontrent, travaillent, tombent amoureuses, et ce, pour la vie.
Plus tard, elle parviendra à déconstruire ces clichés capitalistes, patriarcaux et judéo-chrétiens.
À 33 ans, après de nombreuses expériences à l'étranger (tout comme sa sur, vous l'aurez compris), suivies d'une vie à Paris de près de 15 ans (Boudu) et 3 entreprises créées dans le vélo, le développement produit et les jeux vidéos, ce projet représente la réalisation d'un rêve d'enfance. Elle pourra donc mourir tranquille, en tout cas au moins sans ce regret, et ça, c'est super.
José Robledo est né à Madrid en 1979.
Il commence par étudier la philosophie, puis suit des cours d'écriture cinématographique et, enfin, obtient une licence dans le domaine des beaux-arts à l'université madrilène de Complutense. C'est dans cet établissement que, en 2001, il rencontre Marcial Toledano. Depuis, ils n'ont jamais cessé de travailler ensemble.
En France, ils connaissent le succès avec la série « Ken Games » (Dargaud) qui les révèle auprès du public.
En 2012, ils participent au projet collectif « WW 2.2 » (Dargaud) dont ils réalisent le tome 2, « Opération Felix ».
En 2014, les deux complices signent chez le même éditeur « Louviers », préquelle en un seul volume de « Ken Games ».
Par ailleurs, avec son acolyte de toujours, Robledo s'apprête à sortir, en 2015, le premier des trois tomes d'une nouvelle série, une plongée dans les arcanes du tatouage chez les yakuzas: « Tebori ».
Ce titre publié chez Dargaud est adapté en format poche courant 2022 par ce même éditeur.
Toledano et Robledo travaillent également comme dessinateurs graphistes et illustrateurs pour de grandes entreprises, le conseil municipal de Madrid et bien d'autres.
En 2022, ils illustrent ensemble « CityZen » (Dupuis) sur un scénario de Jain, Léa Galice et Damien Perez.
Né à Talavera de la Reina en 1980.?Toledano est licencié des Beaux-arts de l'université Complutense de Madrid, où il fait la connaissance de José Robledo en 2001.
Cette même année, ils sont sélectionnés pour le concours national d'illustration et de bande dessinée Injuve. Ils y participeront?également en 2002, ce qui leur permettra finalement de se faire éditer chez Sinsentido en 2003 pour l'album collectif Tapa Roja.
Ils développent également une activité de pré-production et production de ?dessins animés. Durant les années 2005 et 2006, ils collaborent à diverses expositions de dessins et carnets de voyage pour l'Espace Sinsentido, Pantha Rei, et ?Estampa.
En 2006, l'éditeur Diábolo publie une compilation de leurs histoires courtes ?publiées dans divers supports depuis 2001.
En 2007, ils commencent la réalisation de leur première série franco-belge, la ?trilogie Ken Games pour les éditions Dargaud. En 2012, ils participent au projet collectif W. W 2.2.
Depuis, ils travaillent en parallèle comme dessinateurs graphistes et illustrateurs pour BELIO, MGZ, CALLE20, SONY, le conseil municipal de Madrid et bien d'autres.