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Thomas De Quincey est connu pour deux textes qui n'ont, en apparence, rien en commun : les Confessions d'un mangeur d'opium anglais, clé de voûte d'un récit autobiographique morcelé, ont longtemps été lues comme l'ouvre d'un romantique mineur, dans l'ombre du poète William Wordsworth ; tandis que « L'assassinat, considéré comme l'un des Beaux-Arts » cultive la provocation et la fantaisie. Les deux cependant expriment toutes les nuances de l'ironie : De Quincey se confronte aux grands auteurs et proclame son statut d'écrivain mineur pour mieux le dépasser.
Rassembler dans un même regard ces deux textes nous permet de rétablir la cohérence d'une ouvre complexe et contradictoire, mais finalement unie, encore et toujours, autour du portrait de l'Anglais mangeur d'opium. Céline Lochot présente ici De Quincey comme mêlant l'ironie dans une démarche de séduction et de définition de soi dans le romantisme. Cette mise en contexte romantique de l'ironie, a priori plutôt paradoxale, enrichit considérablement le propos et souligne la modernité de De Quincey.