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Luc Marsaint et Louis Toureil, fondateurs des éditions de la Gorgone, une petite maison de publications régionalistes située à Peyrepertuze, ont retrouvé des textes de Benjamin Cooker rédigés en feuilleton en 1975 et 1976 dans l'édition dominicale de l'Echo des Corbières. L'onologue était alors âgé de 21 ans et n'a pas gardé un souvenir très précis de ces écrits de jeunesse. Il reçoit une proposition d'édition de ses textes, les relit avec émotion et en avise son éditeur Claude Nithard, qui donne son accord.
Cooker accepte de rédiger une longue préface et propose de suivre à nouveau son ancien périple pour étayer ses commentaires. Il emmène son assistant Virgile dans les bagages et s'installe dans un hôtel de Durban-Corbières, sous un ciel menaçant. Mais Jérome Séverino, un des principaux auteurs du catalogue des éditions de la Gorgone, est retrouvé écrasé par un moellon lors du glissement de terrain qui a fissuré sa maison.
Pour honorer la mémoire de leur auteur, Marsaint et Toureil veulent poursuivre son combat et fédérer ses partisans, alors que les viticulteurs de l'appellation songent avant tout à panser les plaies du vignobles. Tiraillés entre la bonne foi vindicative des éditeurs et le courage de tous les viticulteurs du pays, Cooker et Virgile (eux-mêmes animés par un léger différend idéologique sur la position à tenir dans ce conflit) essaient d'adopter une attitude neutre, particulièrement difficile à tenir.
D'autant plus que l'autopsie de Géronimo et plusieurs indices viennent bientôt réfuter la thèse de l'accident et confirmer qu'il a bel et bien été assassiné