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C'est par la poésie que le romancier Clément Lépidis est venu à la littérature, persuadé que le poème était l'arme de la contestation par excellence. Les premiers poèmes de Cyclones datent de 1955, période noire, selon les mots mêmes de l'auteur qui avoue n'avoir disposé alors que du seul recours au délire poétique, mais à un délire nettement dirigé vers une recherche, très lyrique, de l'absolu. Les Inquiétudes, Les Châteaux, Les Voyages et Les Révoltes traduisent cette démarche que l'écriture automatique vient souvent irriguer.
Les Matins verts témoignent de l'intensité du cri, reconnu salvateur, comme un souci d'espoir, le bond si attendu hors du carcan social. En somme : une libération en train d'avoir lieu. Dans son dernier livre, Mille Miller (1981), l'auteur dit ceci : Les voyages, les épopées, les péripéties ne sont rien au regard de l'odyssée intérieure du poète qui n'a besoin d'aucune assistance pour fouler les champs de blé, traverser rivières et fleuves de son imagination débordante.
Il est le plus fort, le Voyant, le troisième oil dont la portée est infinie, qui repousse, refoule loin dans le temps et l'espace, le regard creux du voyeur.